Zona de identificação
tipo de entidade
Pessoa singular
Forma autorizada do nome
Lermer Crawley, Judith
Forma(s) paralela(s) de nome
Forma normalizada do nome de acordo com outras regras
Outra(s) forma(s) de nome
identificadores para entidades coletivas
área de descrição
Datas de existência
1945-
Histórico
Born in Canada in 1945 to Jewish-Polish survivors of World War II, Judith Lermer Crawley grew up and went to school in Montreal, eventually obtaining an MA in English Literature. She bought a camera in the summer of 1968 and spent the better part of that summer in San Francisco in a publically funded city darkroom, where she experimented, practised, learned from others and taught herself photography. Upon her return to Montreal, she set up her own darkroom and continued to explore photography while teaching English Literature at Loyola College. With the opening of Vanier College (CEGEP) in Montreal in 1970, she joined its faculty as an English and photography teacher. Greta Nemiroff was instrumental in hiring Judith Lermer Crawley to teach at Vanier College because of shared attitudes to education. Judith taught the course “Images: photographic and Poetic” which became the basis of the photography component of the Creative Arts program at Vanier. Along with her colleague Alanna Stalker, they brought feminist ideas, skills and teaching philosophy to a new Women’s Studies Programme at Vanier College. Judith worked on the Executive of the Teachers’ Union. Her concern over the conservative direction the government was taking in education led her to participate in the 1983 strikes and to edit the newsletter of the union local.
Judith Lermer Crawley was also part of the Montreal Health Press Collective/Les Presses de la Santé de Montréal, a collective that produced and distributed handbooks on issues of health and sexuality. She was the photography coordinator for the collective but also participated also in the entire process of revising, publishing and distributing the publications.
As a photographer, most of Judith’s work was based in Montreal, where she lived, worked and raised her two children on her own. Her photographic work took the point of view of the women’s community. Her main subject was women’s “private” daily life, which often showed a network of relationships. She placed intimate images within a cultural, political context and used her photography as part of a process of reflecting on and understanding her life as a woman. For Judith Lermer Crawley, photography was also a collaborative process between artist and subject, artist and community, and involved place, culture and voice: “My camera shoots not up, not down, but around.” The starting point of her image-making was the social reality of women’s experience and the need to challenge predominant stereotypes of women as either passive/subordinate (and in middle years, also invisible) or active/sexually provocative. She wanted to reflect her feminism in her engagement with art.
Judith Lermer Crawley exhibited and published her photographs widely in Canada and the United States. She created her own exhibitions and also participated in group shows, the first held in Little Shop Gallery in 1980. In March 1982, she mounted a photographic exhibit entitled “Relations” at Galerie Dazibao in Montreal. In 1985, she realized the project titled “Giving Birth is just the beginnings: Women speak about mothering”. In this project, Judith Crawley presented black and white photographs of women with their children, co-parents and friends. The photographs were integrated with text, in English and French, drawn from conversations about mothering with the women she has been photographing for years. A book version of the project was produced.
In 1986, she exhibited “You can’t hug kids with nuclear arms”. The photographs and texts in this exhibition questioned “how children can be raised in the face of a possible nuclear holocaust. It ended with a list of the names and phone numbers of disarmament groups in Montreal. In 1988, she participated in “Mexico/Canada: A photographic Exchange” and in 1993, she exhibited the project “One in Five…” which combined photographs of her children taken after the death of their father with their comments and her memories as a single parent. In 1997, she worked on the exhibition “The 50s/La Cinquantaine”. The project focused on issues that the women of her community faced in their middle years - as individuals, with partners, friends, colleagues, family and adult children. In 2001, she participated in the group exhibition “Urbanité” shown at the Centre de Creativité du Gesu. In 2002, Judith Lermer Crawley travelled to Poland with one of her friends and her brother, and a project based on this trip resulted. The project was shown for the first time at Vanier College in Montreal in 2003. In 2006, another exhibition “Women’s Daybook Series" was also hosted at Vanier College.
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Née au Canada en 1945, de parents juifs-polonais ayant survécu à la Seconde Guerre mondiale, Judith Lemer Crawley a grandi et a été scolarisée à Montréal. Elle obtient une maîtrise en littérature anglaise et enseigne ensuite la littérature anglaise. Elle achète son premier appareil photo durant l'été 1968. Elle passe la plus grande partie de l'été à San Francisco utilisant une chambre noire mise à disposition du public et financée par l'État. Elle y fait ses premières expériences en matière de photographie. Son apprentissage de la photographie est autodidacte. À son retour à Montréal, elle met en place sa propre chambre noire et continue d'explorer la photographie tout en enseignant la littérature anglaise au Collège Loyola. Lors de l’ouverture du Collège Vanier (CEGEP) à Montréal en 1970, elle se joint à la faculté en tant que professeure d'anglais et de photographie. Greta Nemiroff a joué un rôle déterminant dans l'embauche de Judith Lemer Crawley en tant qu’enseignante au collège. Leurs conceptions de l’éducation se rejoignent. Judith Lemer Crawley enseigne le cours "Images : photographique et poétique" qui est devenu la base du volet « Photographie » du programme d’Arts créatifs. Elle travaille en collaboration avec Alanna Stalker dont elle partage la philosophie, et les visions féministes. Elles contribuent au développement du programme d'études sur les femmes du Collège Vanier. Judith Lemer Crawley fait partie de l'exécutif du Syndicat des enseignantes et des enseignants. Elle est également membre du département d'études des femmes à Vanier. Inquiète de l’orientation conservatrice prise par l'État en matière d'éducation, elle participe aux grèves de 1983. Elle rédige le bulletin de sa section locale et collabore avec Alanna Stalker sur divers projets pendant cette période de grèves. Judith Lemer Crawley a fait partie du collectif Les Presses de la Santé de Montréal / Montreal Health Press Collective, un collectif qui a produit et distribué des manuels traitant de questions de santé et de sexualité. Elle a été photographe-coordonnatrice du collectif, et a également participé à l'ensemble du processus de révision, de publication et de distribution.
La plupart de ses travaux photographiques se déroulent à Montréal, où elle a vécu, travaillé et a élevé seule ses deux enfants. Elle a travaillé à partir du point de vue de la communauté des femmes. Son sujet principal est la vie quotidienne et ""privée"" des femmes, souvent présentée comme un réseau de relations. Elle place ces images intimes dans un contexte social et politique qu’elle question. Elle utilise la photographie dans le cadre de son processus de réflexion et de compréhension de sa vie de femme. Pour Judith Lemer Crawley, la photographie est aussi un processus de collaboration entre l'artiste et le sujet, l'artiste et la communauté, impliquant le lieu, la culture et la vision du photographe. "" My camera shoots not up, not down, but around. "Le point de départ de sa création d'image est la réalité sociale de l'expérience des femmes et la nécessité de remettre en question les stéréotypes prédominants selon lesquels les femmes sont soit passives/subordonnées (voir invisibles) ou actives/sexuellement provocatrices. Elle utilise le médium photographique pour refléter ses perceptions et préoccupations concernant la place des femmes dans la société.
Elle a exposé et publié ses photographies au Canada et aux États-Unis. Elle développe ses propres expositions et a également participé à d'autres expositions de groupe. Sa première participation à une exposition de groupe a eu lieu à la Little Shop Gallery en 1980. En mars 1982, elle monte une exposition photographique intitulée ""Relations"" qui est exposée pour la première fois à la Galerie Dazibao à Montréal. En 1985, elle réalise le projet intitulé "Donner naissance n'est qu'un début : Les femmes parlent de maternité’’. Dans ce projet, Judith Crawley présente des photographies en noir et blanc de femmes avec leurs enfants, issues de sa parenté ou de son cercle d’amis. Les prises de vue sont accompagnées de textes, en anglais et en français, tirés d’entrevues menées avec ses sujets abordant des questions relatives à la vie des femmes en tant que mères. Ce projet donna naissance à un ouvrage, pour la publication duquel elle recueilli des fonds et travailla en collaboration avec son proche entourage.
En 1986, elle expose "You can’t hug kids with nuclear arms". Les photographies et les textes de cette exposition soulèvent des questionnements sur l’éducation des enfants face "à un éventuel holocauste nucléaire". L’exposition se termine par une liste de noms et de numéros de téléphone de groupes de désarmement présents à Montréal. En 1988, elle participe à ""Mexico/Canada : Un échange photographique"". En 1993 a été exposé pour la première fois le projet "One on Five...". Dans ce projet, des photographies de ses enfants sont accompagnées de leurs commentaires. Certains commentaires sont personnels à l’artiste et reliés à ses souvenirs de mère célibataire. En 1997, elle travaille à l'exposition "The 50s / La Cinquantaine". Le projet met l'accent sur les problèmes auxquels les femmes de sa communauté font face au milieu de leur vie. Il éclaire leur parcours en tant qu’individu, conjointe, mère, amie, collègue, etc. En 2001, elle participe à l'exposition collective "Urbanité" exposée au Centre de Créativité du Gesu. En 2002, Judith Crawley s'est rendue en Pologne avec une de ses amis et son frère. Ce voyage a donné lieu à des prises de vue dont certaines ont été utilisée pour le projet d’exposition "About Auschwitz / A Propos d'Auschwitz", présenté pour la première fois au Collège Vanier en 2003. Judith Lemer Crawley a également réalisé plus récemment l'exposition "Women's Daybook Series" présentée au Collège Vanier à Montréal en 2006.
Judith Lermer Crawley was also part of the Montreal Health Press Collective/Les Presses de la Santé de Montréal, a collective that produced and distributed handbooks on issues of health and sexuality. She was the photography coordinator for the collective but also participated also in the entire process of revising, publishing and distributing the publications.
As a photographer, most of Judith’s work was based in Montreal, where she lived, worked and raised her two children on her own. Her photographic work took the point of view of the women’s community. Her main subject was women’s “private” daily life, which often showed a network of relationships. She placed intimate images within a cultural, political context and used her photography as part of a process of reflecting on and understanding her life as a woman. For Judith Lermer Crawley, photography was also a collaborative process between artist and subject, artist and community, and involved place, culture and voice: “My camera shoots not up, not down, but around.” The starting point of her image-making was the social reality of women’s experience and the need to challenge predominant stereotypes of women as either passive/subordinate (and in middle years, also invisible) or active/sexually provocative. She wanted to reflect her feminism in her engagement with art.
Judith Lermer Crawley exhibited and published her photographs widely in Canada and the United States. She created her own exhibitions and also participated in group shows, the first held in Little Shop Gallery in 1980. In March 1982, she mounted a photographic exhibit entitled “Relations” at Galerie Dazibao in Montreal. In 1985, she realized the project titled “Giving Birth is just the beginnings: Women speak about mothering”. In this project, Judith Crawley presented black and white photographs of women with their children, co-parents and friends. The photographs were integrated with text, in English and French, drawn from conversations about mothering with the women she has been photographing for years. A book version of the project was produced.
In 1986, she exhibited “You can’t hug kids with nuclear arms”. The photographs and texts in this exhibition questioned “how children can be raised in the face of a possible nuclear holocaust. It ended with a list of the names and phone numbers of disarmament groups in Montreal. In 1988, she participated in “Mexico/Canada: A photographic Exchange” and in 1993, she exhibited the project “One in Five…” which combined photographs of her children taken after the death of their father with their comments and her memories as a single parent. In 1997, she worked on the exhibition “The 50s/La Cinquantaine”. The project focused on issues that the women of her community faced in their middle years - as individuals, with partners, friends, colleagues, family and adult children. In 2001, she participated in the group exhibition “Urbanité” shown at the Centre de Creativité du Gesu. In 2002, Judith Lermer Crawley travelled to Poland with one of her friends and her brother, and a project based on this trip resulted. The project was shown for the first time at Vanier College in Montreal in 2003. In 2006, another exhibition “Women’s Daybook Series" was also hosted at Vanier College.
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Née au Canada en 1945, de parents juifs-polonais ayant survécu à la Seconde Guerre mondiale, Judith Lemer Crawley a grandi et a été scolarisée à Montréal. Elle obtient une maîtrise en littérature anglaise et enseigne ensuite la littérature anglaise. Elle achète son premier appareil photo durant l'été 1968. Elle passe la plus grande partie de l'été à San Francisco utilisant une chambre noire mise à disposition du public et financée par l'État. Elle y fait ses premières expériences en matière de photographie. Son apprentissage de la photographie est autodidacte. À son retour à Montréal, elle met en place sa propre chambre noire et continue d'explorer la photographie tout en enseignant la littérature anglaise au Collège Loyola. Lors de l’ouverture du Collège Vanier (CEGEP) à Montréal en 1970, elle se joint à la faculté en tant que professeure d'anglais et de photographie. Greta Nemiroff a joué un rôle déterminant dans l'embauche de Judith Lemer Crawley en tant qu’enseignante au collège. Leurs conceptions de l’éducation se rejoignent. Judith Lemer Crawley enseigne le cours "Images : photographique et poétique" qui est devenu la base du volet « Photographie » du programme d’Arts créatifs. Elle travaille en collaboration avec Alanna Stalker dont elle partage la philosophie, et les visions féministes. Elles contribuent au développement du programme d'études sur les femmes du Collège Vanier. Judith Lemer Crawley fait partie de l'exécutif du Syndicat des enseignantes et des enseignants. Elle est également membre du département d'études des femmes à Vanier. Inquiète de l’orientation conservatrice prise par l'État en matière d'éducation, elle participe aux grèves de 1983. Elle rédige le bulletin de sa section locale et collabore avec Alanna Stalker sur divers projets pendant cette période de grèves. Judith Lemer Crawley a fait partie du collectif Les Presses de la Santé de Montréal / Montreal Health Press Collective, un collectif qui a produit et distribué des manuels traitant de questions de santé et de sexualité. Elle a été photographe-coordonnatrice du collectif, et a également participé à l'ensemble du processus de révision, de publication et de distribution.
La plupart de ses travaux photographiques se déroulent à Montréal, où elle a vécu, travaillé et a élevé seule ses deux enfants. Elle a travaillé à partir du point de vue de la communauté des femmes. Son sujet principal est la vie quotidienne et ""privée"" des femmes, souvent présentée comme un réseau de relations. Elle place ces images intimes dans un contexte social et politique qu’elle question. Elle utilise la photographie dans le cadre de son processus de réflexion et de compréhension de sa vie de femme. Pour Judith Lemer Crawley, la photographie est aussi un processus de collaboration entre l'artiste et le sujet, l'artiste et la communauté, impliquant le lieu, la culture et la vision du photographe. "" My camera shoots not up, not down, but around. "Le point de départ de sa création d'image est la réalité sociale de l'expérience des femmes et la nécessité de remettre en question les stéréotypes prédominants selon lesquels les femmes sont soit passives/subordonnées (voir invisibles) ou actives/sexuellement provocatrices. Elle utilise le médium photographique pour refléter ses perceptions et préoccupations concernant la place des femmes dans la société.
Elle a exposé et publié ses photographies au Canada et aux États-Unis. Elle développe ses propres expositions et a également participé à d'autres expositions de groupe. Sa première participation à une exposition de groupe a eu lieu à la Little Shop Gallery en 1980. En mars 1982, elle monte une exposition photographique intitulée ""Relations"" qui est exposée pour la première fois à la Galerie Dazibao à Montréal. En 1985, elle réalise le projet intitulé "Donner naissance n'est qu'un début : Les femmes parlent de maternité’’. Dans ce projet, Judith Crawley présente des photographies en noir et blanc de femmes avec leurs enfants, issues de sa parenté ou de son cercle d’amis. Les prises de vue sont accompagnées de textes, en anglais et en français, tirés d’entrevues menées avec ses sujets abordant des questions relatives à la vie des femmes en tant que mères. Ce projet donna naissance à un ouvrage, pour la publication duquel elle recueilli des fonds et travailla en collaboration avec son proche entourage.
En 1986, elle expose "You can’t hug kids with nuclear arms". Les photographies et les textes de cette exposition soulèvent des questionnements sur l’éducation des enfants face "à un éventuel holocauste nucléaire". L’exposition se termine par une liste de noms et de numéros de téléphone de groupes de désarmement présents à Montréal. En 1988, elle participe à ""Mexico/Canada : Un échange photographique"". En 1993 a été exposé pour la première fois le projet "One on Five...". Dans ce projet, des photographies de ses enfants sont accompagnées de leurs commentaires. Certains commentaires sont personnels à l’artiste et reliés à ses souvenirs de mère célibataire. En 1997, elle travaille à l'exposition "The 50s / La Cinquantaine". Le projet met l'accent sur les problèmes auxquels les femmes de sa communauté font face au milieu de leur vie. Il éclaire leur parcours en tant qu’individu, conjointe, mère, amie, collègue, etc. En 2001, elle participe à l'exposition collective "Urbanité" exposée au Centre de Créativité du Gesu. En 2002, Judith Crawley s'est rendue en Pologne avec une de ses amis et son frère. Ce voyage a donné lieu à des prises de vue dont certaines ont été utilisée pour le projet d’exposition "About Auschwitz / A Propos d'Auschwitz", présenté pour la première fois au Collège Vanier en 2003. Judith Lemer Crawley a également réalisé plus récemment l'exposition "Women's Daybook Series" présentée au Collège Vanier à Montréal en 2006.